Menu déroulant

. .

mercredi 29 février 2012

Augmenter le salaire des enseignants de 25 % : une bonne affaire ?

"Nicolas Sarkozy propose d'augmenter le traitement des enseignants en échange d’une présence accrue dans leur établissement. Qui pourrait tirer parti de cette mesure ? Notre éditorialiste Emmanuel Lechypre apporte ses précisions sur le sujet."


"
Lors d’un meeting qui s’est tenu mardi à Montpellier, Nicolas Sarkozy a donné les grandes orientations de son programme sur le thème de l’Education. Le président-candidat propose d’augmenter de 25 %, le salaire des enseignants qui seront volontaires pour faire huit heures de présence de plus par semaine. Son idée est de compenser la pénurie de professeurs, alors que les objectifs de réduction du déficit ne permettent pas l’embauche.
Qui serait concerné par ces augmentations ?
Seuls les professeurs du second degré (donc ceux qui exercent dans les collèges et les lycées) sont visés par la proposition de Nicolas Sarkozy. Ils sont environ 385 000 dans le public, 90 000 dans le privé. Le candidat de l'UMP leur propose de travailler 26 h par semaine contre 18 actuellement. En contrepartie, ils toucheront 500 euros net par mois.
Au final, pour 50% de temps en plus, ils auront une augmentation de 25% de leur salaire.   
Quel serait le coût de cette mesure ?  
Si l’on considère que la moitié des professeurs vont accepter, l’application de cette mesure coûterait un peu plus d'un milliard d’euros par an aux finances publiques.
Mais, comme ce sont les départements et les régions qui assument la gestion et le financement des collèges et des lycées, au final l’Etat n’aurait à débourser que 100 ou 200 millions d'euros.
Quelle mesure pour les professeurs des écoles ?
Nicolas Sarkozy propose de les exonérer de la règle qui consiste à ne pas remplacer  un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Mais la politique de réforme de l’Etat ne peut pas se cantonner au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Ce type de mesure atteint très vite ses limites. Pire, les chiffres sont maquillés.
Par exemple, en 2010, l’objectif était de supprimer 33 000 postes. Au final, ce sont 33 493 qui n’ont pas été remplacés. Pour autant le but n’a pas été atteint, puisque convertis en contrat à temps plein, ce sont seulement 16 100 postes qui ont été supprimés. Quasiment rien au final !
Plus grave encore : la masse salariale de la fonction publique d’Etat continue d’augmenter : elle est passée de 119 à 120 milliards entre 2007 et 2010.

Source: BFM

1 commentaire:

  1. D'après ce projet, une heure effectuée sera payée la moitié à peine de sa valeur actuelle.
    D'autre part,ces éventuelles mesures signifient aussi que, jusqu'à présent, les profs sont loin de donner leur maximum puisqu'ils seront en mesure d'assurer en moyenne deux heures de plus par jour : voilà encore une fois l'occasion de les montrer du doigt et de diviser la population.
    Enfin, il est question de temps de présence ; mais, rien ne dit à quelle fin ... Ainsi, tout est possible : surveillance, remplacements, voire nettoyage des locaux.

    RépondreSupprimer