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mercredi 5 octobre 2011

Pour stopper l’hémorragie, l’Europe se prépare à renflouer ses grandes banques

Les États préparent un plan «coordonné» de recapitalisation. Avec la débâcle de Dexia, les Européens ont pris conscience de l’urgence de la situation.


Il faut que ces promesses soient rapidement suivies par des actes. (Tiens on se réveille chez les politiques?)
Voilà le sentiment qui émergeait hier, alors que les marchés financiers digéraient (bien) les propos de la chancelière allemande Angela Merkel, qui s’est déclarée favorable, «si une telle mesure s’avérait nécessaire», à un programme coordonné de recapitalisation des banques européennes.

Elle a ainsi pris le relais du commissaire européen aux Affaires économiques et financières. Dans l’édition en ligne du Financial Times, mardi soir, Olli Rehn a indiqué que les pays de l’Union européenne travaillaient à un tel plan pour stopper la contagion en zone euro. Sa promesse a beau avoir été pondérée mercredi par l’un de ses porte-parole, des injections de fonds publics dans le système bancaire semblent bel et bien en voie de concrétisation. «Ce n’est pas un secret», a réagi Antonio Borges, directeur Europe du Fonds monétaire international (FMI) en matinée.

Avec le cas Dexia (lire ci-dessous), «les Européens ont pris conscience de l’urgence de la situation. Cet électrochoc les a décidés à accélérer sur le dossier», jugent les analystes de CM-CIC.

Un tournant? Pas encore. Pour beaucoup, cette étape n’en est qu’une parmi d’autres. «Mon sentiment est que la situation doit encore s’aggraver pour que la réponse politique corresponde vraiment aux attentes du marché. Et les événements d’aujourd’hui nous rapprochent de cette échéance», expose Jim Reid, le stratège de Deutsche Bank, dans une note d’investissement.
C’est déjà «un signal fort, et une bonne nouvelle, estime quant à lui Clemente De Lucia, de BNP Paribas. Mais les réelles conséquences de ce programme restent difficiles à juger, on n’y voit pas très clair.» Pour l’économiste, tout ce qui ressemble à de l’unité va dans la bonne direction. «Sans une meilleure intégration européenne, pas de confiance, pas d’investissement ni de consommation, et donc pas de retour à la croissance», résume-t-il.
«Nous partageons de plus en plus l’opinion que nous avons besoin d’une approche concertée et coordonnée en Europe», avait également déclaré Olli Rehn la veille. Et le commissaire européen d’ajouter que «le capital de nos banques a besoin d’être renforcé, pour leur offrir plus de marge de sécurité et pour réduire l’incertitude». D’après les calculs des analystes de Morgan Stanley, les banques européennes ont besoin de plus de 140 milliards d’euros de nouveaux fonds.
 Source: Le Temps

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