Il implique également que les relèvements d'impôts et les baisses de salaires annoncées au cours des deux derniers mois par le gouvernement Papandréou n'ont pas suffi à redresser les finances du pays.
Les ministres européens des Finances qui se réunissent lundi et mardi à Luxembourg examineront le dossier grec mais ils devraient attendre le rapport des inspecteurs de la troïka avant toute nouvelle décision.
Ces quatre derniers jours, les dirigeants grecs ont enchaîné les discussions avec les experts UE-FMI-BCE.
Pour les convaincre de recommander le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide, Athènes s'est engagé à créer de nouveaux impôts, à baisser les salaires de la fonction publique de 20% en moyenne et à réduire le nombre de fonctionnaires de 20% d'ici 2015.
Parmi ces mesures d'austérité, profondément impopulaires alors que la Grèce en est à trois ans de récession, le licenciement annoncé de fonctionnaires passe particulièrement mal dans un pays où 20% de la population active travaille au service de l'Etat et bénéficiait jusque là d'une garantie d'emploi à vie.
Le gouvernement a approuvé la création d'une "réserve de travail", où 30.000 fonctionnaires seraient affectés d'ici la fin de l'année avec une baisse de 40% de leur rémunération. Au bout d'un an, ils seraient licenciés.
Grèves et manifestations sont prévues ces prochaines semaines à l'appel des syndicats, qui espèrent aussi "retourner" des députés socialistes. Pour l'heure, le gouvernement ne dispose que de quatre sièges de majorité au Parlement.
"Il reste trois mois capitaux avant la fin de l'année 2011 et l'estimation finale d'un déficit à 8,5% du PIB peut être atteinte si l'appareil d'Etat et les citoyens agissent en conséquence", écrit le ministère grec des Finances dans un communiqué, ajoutant que le projet de budget sera soumis lundi au parlement.
Source: Reuters
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