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lundi 3 octobre 2011

Goldman Sachs, en difficulté, s'attaque aux tasses de café

L'action de la banque d'affaires a été attaquée par les investisseurs à Wall Street.
L'action de la banque d'affaires a été attaquée par les investisseurs à Wall Street. Crédits photo : © Mike Segar / Reuters/REUTERS

La banque d'affaires, qui devrait annoncer de très mauvais résultats trimestriels, veut réduire ses frais de fonctionnement de 1,45 milliard de dollars d'ici mi-2012. D'autres banques suivent l'exemple.

Les pauses café doivent être désormais moins longues pour les employés de Goldman Sachs à New York. Depuis quelques jours en effet, ces derniers ont à leur disposition des tasses de café plus petites que la normale. La banque d'affaires, qui s'est lancée dans un vaste programme d'économies de 1,45 milliard de dollars à la mi-2012, estime que ramener la taille des gobelets de 35 centilitres à 29 lui fera économiser «des milliers de dollars». Dans le même style, les machines «cashless» (permettant de recharger avec de la monnaie des cartes pouvant servir à payer dans les distributeurs automatiques), se font de plus en plus rares dans les immeubles. D'après Goldman Sachs, cela permettra de payer moins de camions blindés pour transporter l'argent récolté.
D'autres banques d'affaires, stars de Wall Street, s'attaquent également à leurs frais de fonctionnement. Les bureaux sont ainsi moins verts chez Morgan Stanley qui a décidé de tailler dans le budget plante. «Chaque dollar qui n'est pas dépensé est un dollar qui peut être utilisé pour la croissance», rappelle sagement son patron James Gorman. Bank of America a annulé plusieurs meeting coûteux, tandis que Barclay's va surveiller strictement la facture des téléphones professionnels de ses employés.


Bonus réduits et suppression d'emploi

Plus important, les impressionnants bonus reversés aux salariés en fin d'année devraient être réduits. Même si pour l'instant, les 65,69 milliards de dollars cumulés, mis de côté dans cette optique au premier semestre par Citigroup, JPMorgan, Goldman Sachs, Morgan Stanley et Bank of America, ne le montrent pas encore. Ces dernières attendent la fin du quatrième trimestre avant de prendre des décisions à ce sujet.
Les mesures d'économies vont également affecter les emplois. Chez Goldman Sachs, les réductions de postes pourraient ainsi porter non pas sur 3% des effectifs (1000 personnes), comme prévu jusqu'ici, mais sur 5% du total. Bank of America va supprimer 30.000 postes, JPMorgan Chase 3000.


Un trimestre calamiteux

L'heure est donc venue pour les banques d'affaires américaines de se serrer la ceinture après un troisième trimestre catastrophique. Les très mauvaises performances boursières des principales banques de Wall Street sur la période, caractérisées par des pertes de 16% à 49% sur la période, illustrent bien le phénomène.
En cause : la pression autour de la crise de la dette en Europe qui affecte le secteur bancaire des deux côtés de l'Atlantique, les nouveaux dossiers de fusions-acquisitions et les émissions d'obligations en dessous des niveaux 2008/2009, et le ralentissement économique aux États-Unis et dans la zone euro. Sans oublier les impacts toujours bien présents de la crise des subprimes.
Symbole des difficultés, Goldman Sachs devrait annoncer, le 18 octobre prochain, son pire trimestre depuis son entrée en Bourse il y a 12 ans. Le consensus des analystes parle désormais d'un bénéfice par action de 1,35 dollar (contre 2,65 dollars il y a un mois), soit une perte de rentabilité de 50% sur un an. Certains évoquent même une perte trimestrielle pour la banque qui serait donc sa première depuis l'épisode Lehman Brothers en 2008.

Source:  Le Figaro.fr

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