Source: Le Figaro
Si les tarifs des appartements et des maisons ont continué à grimper en 2011 de 6 à 7%, ils devraient s'infléchir cette année. Tous les grands réseaux d'agences immobilières, sauf Century 21, prévoient une baisse des prix.
Enfin une bonne nouvelle pour ceux qui envisagent d'acheter un logement. Les prix immobiliers systématiquement orientés à la hausse depuis deux ans en France devraient reculer légèrement ou faire du surplace cette année. La Fnaim, le syndicat professionnel qui regroupe 12.000 agents immobiliers, table sur une baisse des tarifs de 5% au maximum. Tout comme le réseau Orpi qui compte 1200 agences.«Dans les villes moyennes éloignées de grandes agglomérations, le recul sera compris entre 5 et 10%», souligne Philippe Buyens, directeur du réseau Guy Hoquet qui compte 500 agences. «À Paris, nous nous attendons à ce que les prix baissent de 10%», estime de son côté Gilles Ricour de Bourgies, président de la chambre Paris-Ile-de-France de la Fnaim.
Accès restreint au crédit
Une inversion de tendance causée par la crise économique et sa kyrielle de corollaires (remontée du chômage, accès restreint au crédit, plans de rigueur…). «Les prix vont baisser notamment car les taux d'intérêt des crédits immobiliers risquent d'augmenter de 100 points de base cette année et les banques pourraient réduire la durée des prêts, la ramenant de 17,8 à 17 années en moyenne», précise René Pallincourt, président de la Fnaim. Autre facteur qui joue en faveur d'un tassement des prix selon ce syndicat professionnel, la suppression du PTZ+ (prêt à taux zéro) dans l'ancien. «Suivant nos calculs, cela va désolvabiliser 80.000 à 100.000 candidats à l'achat qui ne pourront donc plus passer à l'acte», estime René Pallincourt.Seul le réseau Century 21 qui compte 900 agences fait entendre une musique un peu différente et envisage encore une légère hausse des prix cette année. «Nous anticipons une progression des tarifs de 2 à 3%», souligne son président, Laurent Vimont, également persuadé que les prix continueront à monter dans la capitale. Une différence de perspective qui s'explique: le franchiseur n'a pas voulu intégrer dans ses prévisions l'effet d'une hausse des taux d'intérêt qui n'est pas avérée pour l'instant. Century 21 parie toujours sur une hausse même modérée aussi parce qu'il estime qu'avec les incertitudes liées aux élections le nombre de biens à vendre va diminuer. «Il n'y aura que 600.000 transactions en 2012 contre 700.000 l'année dernière», avance Laurent Vimont.
L'exception parisienne de 2011
Unanimité, en revanche, pour analyser le cru 2011. La hausse des prix a été encore soutenue (+7,3% pour la Fnaim et +6% pour Century 21). Avec une pointe à Paris où l'augmentation a atteint plus de 12% selon la franchise américaine. Conséquence de cette flambée des prix: le bien moyen vendu en 2011 a coûté près de 205.000 euros, soit 10.000 euros de plus qu'en 2010. Les acheteurs ont adapté leur stratégie en conséquence. Ils ont acquis des logements plus compacts (79,41 m2 en 2011 contre 80,36 m2 il y a deux ans).Le mouvement a été plus spectaculaire dans les zones où les prix sont les plus élevés. Ainsi, à Lyon et dans ses environs, les acheteurs se sont contentés de 75,6 m2 en moyenne contre 80,2 m2 il y a deux ans. Et la proportion de classes moyennes et modestes a reculé de 11% parmi les acheteurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire