(Boursier.com) -- Les parties dangereuses du groupe financier franco-belge Dexia doivent être isolées et regroupées dans une "bad bank", a estimé mardi le ministre belge des Finances Didier Reynders.
Ce matin, la presse française évoquait cette option, alors que l'établissement spécialisé dans les prêts aux collectivités locales a fait état hier de graves difficultés de refinancement. Ainsi, dans un premier temps, le portefeuille obligataire de Dexia, qui frôle les 100 milliards d'euros, serait placé dans une structure de 'défaisance' ("bad bank").
"Nous devons regarder comment changer ce groupe... Nous devons retirer tous les éléments dangereux de la banque, c'est là que les garanties d'Etat entreront en jeu - c'est ce que l'on appelle une 'bad bank' - puis on pourra donner des garanties aux clients, qu'ils soient des déposants ou des solliciteurs de crédit", a ainsi expliqué Didier Reynders dans un entretien à la chaîne de télévision RTL.
Ce matin les Etats belge et français ont promis par voie de communiqué qu'"en liaison avec les banques centrales", ils "prendront toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des déposants et des créanciers. A cette fin, ils s'engagent à apporter leur garantie aux financements levés par Dexia".
La question d'une recapitalisation par les Etats, et donc d'une quasi-nationalisation, n'a pas été formellement exclue : "On garantit le financement... Pour les modalités, il y a des instances, laissons le temps à ces instances délibératives de s'organiser", a déclaré François Baroin, le ministre de l'Economie à la presse.
Enfin, l'idée d'un nouvel établissement bancaire français, qui permettrait d'adosser une partie du portefeuille des prêts aux collectivités locales de Dexia à ceux de la Caisse des dépôts et de la Banque postale, est aussi envisageable...
Source: Boursier.com
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