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Global Equity Performance
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"Selon une étude du réseau Gallup International menée auprès de 51 pays, huit Français sur dix disent s'attendre à une année économiquement difficile."
"Les Français sont plus péssimistes que les Nigérians ou les Irakiens en matière d'anticipations économiques, avec un score de -79, contre une moyenne de -3 au niveau mondial. À l'orée de l'année 2012, huit Français sur dix considèrent en effet «que l'année prochaine sera une année de difficultés économiques», selon un sondage réalisé dans 51 pays par le réseau Gallup International.
Non seulement la France conserve son titre de championne du monde du pessimisme économique, mais les inquiétudes des Français se sont accrues, affichant un niveau en recul de plus de 20 points sur un an, révèle l'enquête. Et ce niveau est le plus faible jamais enregistré en France depuis le début des enquêtes annuelles du réseau Gallup International, en 1978. L'étude affirme ainsi que «les Français n'ont jamais été aussi pessimistes qu'aujourd'hui, même en 1978, après le deuxième choc pétrolier lorsque l'ensemble du système économique avait été remis en question».
L'étude montre en outre que le pessimisme des Français va croissant avec l'âge mais qu'il n'est, en revanche, pas parfaitement corrélé aux niveaux de revenus: la classe moyenne (composée de foyers gagnant entre 1800 euros et 2500 euros nets par mois) se montre en effet la plus morose pour 2012.
Après les Français, les Irlandais puis les Autrichiens et les belges affichent les niveaux de pessimisme les plus élevés parmi les 51 pays étudiés. Selon l'étude, les neuf premières places du classement sont occupées par des pays européens, déprimés par la crise de la dette qui affecte le Vieux Continent. L'étude conclut ainsi que «l'Europe mène en matière de désespoir, suivie par l'Amérique du Nord. Le reste du monde, Afrique en tête, demeure globalement optimiste». Le Nigeria, troisième économie africaine, se montre le pays le plus optimiste du monde, devant le Vietnam et le Ghana.
La France prend régulièrement la tête des classements des peuples les moins optimistes. En août dernier, le baromètre Ipsos The Economic Pulse of the World, qui mesure la perception de la situation économique dans 24 pays, la France figurait en queue de palmarès. Cet été, seulement 3% des Français estimaient que la situation allait s'améliorer dans les six mois à venir, quand 71% des Brésiliens croyaient eux à un renforcement de leur économie dans les six mois suivants. Mais si les Français affirment ne pas croire à une embellie de la situation économique, ils se montrent néanmoins satisfaits de leur situation personnelle. Selon une récente enquête de l'Insee, ils attribuent, en moyenne, une note de 7,3 sur 10 à leur niveau de satisfaction dans la vie."
Comme jadis les pays dits « sous-développés », qui sont désormais « émergents » et nous rattrapent à toute vitesse, la zone euro se met sous tutelle du FMI (Le Figaro). Incapables de se diriger eux-mêmes, les européens – attention ce n’est pas une blague – versent de l’argent (150 milliards d’euros) au FMI pour qu’il le reprête à des pays européens en difficulté !
Mais au fait, comment fonctionne cette tuyauterie ? Il s’agit de « prêts bilatéraux des pays au FMI » et, c’est magique, « de tels prêts n'impliquent aucun risque en capital pour leurs souscripteurs, car le FMI est, par construction, toujours remboursé sur ses propres crédits ». On aimerait bien savoir comment car le FMI ne peut pas faire tourner la planche à billets. S’il enregistre des pertes, il faut bien que quelqu’un paye. En outre ces prêts sont en réalité des « avances », elles ne figurent donc pas dans le budget des Etats concernés. C’est magique, on vous le dit, de l’argent circule et il n’est décaissé de nulle part, et toute perte est impossible.
Le nouveau premier ministre espagnol Mariano Rajoy au Parlement à Madrid, le 13 décembre 2011.REUTERS/ANDREA COMAS
Le conservateur Mariano Rajoy, nouveau chef du gouvernement espagnol, a nommé mercredi 21 décembre Luis de Guindos, ancien président de la banque Lehman Brothers pour l'Espagne et le Portugal, au poste de ministre de l'économie.
Agé de 51 ans, l'ancien secrétaire d'Etat à l'économie (2002-2004) occupera, au sein du nouveau gouvernement de droite, un poste-clé, chargé de mener un programme économique exigeant, mêlant austérité et réformes, afin de redresser un pays menacé de récession et frappé par un chômage record. Principal objectif : rassurer les marchés financiers, toujours sceptiques face à la santé financière de l'Espagne qui ne parvient pas à s'extirper de la crise de la dette.
UN MARCHÉ DU TRAVAIL PLUS SOUPLE
Le nouveau ministre de l'économie a déjà fait part de son point de vue sur la future réforme du secteur bancaire espagnol : "La moitié du système financier a besoin d'une deuxième vague de restructuration", a-t-il dit, plaidant aussi pour la création d'une "bad bank", qui regrouperait les mauvais actifs immobiliers des banques dans une structure gérée par l'Etat.
Quant au marché du travail et au taux de chômage qui s'élève à 21,52% – un record parmi les pays industrialisés –, l'homme qui a mené sa carrière à la fois dans le public et le privé milite pour moins de rigidité. Selon lui, il n'est "pas possible que, quand l'activité chute, les entreprises licencient automatiquement tous les travailleurs temporaires". De même, "il n'est pas possible qu'une entreprise dont les revenus baissent de 50% se voie imposer, par la convention collective du secteur, des hausses de salaires équivalentes à l'inflation plus deux points", a-t-il aussi fait remarquer.
UN GOUVERNEMENT RESSERÉ AUTOUR DE 13 MINISTRES
Bras droit de Mariano Rajoy pendant toute sa campagne, Soraya Saenz de Santamaria, 40 ans, devient, sans surprise, numéro deux et porte-parole du gouvernement. Jorge Fernandez Diaz, 61 ans, qui a été plusieurs fois secrétaire d'Etat dans le gouvernement de José Maria Aznar (1996-2004), a, lui, été nommé ministre de l'intérieur. Ce proche de Mariano Rajoy, connu comme un homme modéré et de dialogue, aura la délicate mission de gérer la fin de l'organisation basque ETA, qui a annoncé le 20 octobre mettre un terme à la lutte armée, après plus de 40 ans de violence.
José Manuel Garcia Margallo, député européen de 67 ans, sera chargé des affaires étrangères. Réputé conciliant, cet homme politique de droite est aussi un collaborateur régulier du quotidien espagnol de centre gauche El Pais.
Le maire de Madrid, Alberto Ruiz-Gallardon, 53 ans, devient ministre de la justice, tandis que Cristobal Montoro, 61 ans, sera ministre du Trésor, poste qu'il avait occupé de 2000 à 2004. L'ensemble du gouvernement, composé de 13 ministres, prêtera serment jeudi matin devant le roi Juan Carlos.
Source: Le Monde
Le Fonds va être renforcé pour pouvoir secourir l'Italie. Il aura la haute main sur les finances publiques en Euroland.
C'est un cadeau intéressé que viennent de faire les 17 ministres des Finances de la zone euro en décidant, lundi soir, d'accroître leurs contributions respectives au FMI. En contrepartie des 150 milliards d'euros qu'ils vont lui consentir, ils espèrent bien que ce dernier sera en mesure de porter secours à leurs États en difficulté, à l'Italie en premier chef. Mais dans cet échange de bons procédés, le FMI va voir son rôle de surveillance notablement renforcé: il sera désormais le seul à gérer les programmes d'assainissement des finances publiques qui pourraient s'avérer nécessaires. Exit la «troïka» - FMI, BCE, Commission européenne - qui a piloté cahin-caha les aides à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal.
«Nous saluons le soutien des ministres des Finances de l'UE pour une augmentation substantielle des ressources du FMI et nous travaillons pour renforcer nos responsabilités systémiques de l'ensemble de nos membres», a commenté sobrement un porte-parole à Washington. Pour sa part, Christine Lagarde est convaincue que la mauvaise passe de l'Europe risque de déstabiliser l'ensemble de l'économie mondiale, qui se trouve «à un tournant très dangereux», a-t-elle déclaré mardi du Nigeria. La patronne du Fonds saura-t-elle convaincre ses 187 États actionnaires d'apporter leur obole de façon à déminer la crise systémique qu'elle redoute?
C'est tout l'enjeu des prochaines semaines, dit-on à Washington. Tout en ne voulant pas s'engager pour le moment, le Royaume-Uni est prêt à revoir sa position, «dans le cadre du G20», a souligné mardi Martin Kotthaus, porte-parole du ministère allemand des Finances. En clair, Londres se prononcera en même temps que Pékin et Tokyo. On se souvient que les pays émergents ont refusé, courant novembre, de participer à un fonds spécial en faveur de la zone euro, qui aurait permis de démultiplier les capacités du fonds de secours européen (le FESF). Ce projet est définitivement abandonné, reconnaît-on à Washington.
Seul maître à bord
En revanche, une généralisation «des prêts bilatéraux des pays» au FMI, comme viennent de le décider les 17 États de la zone euro, reste d'actualité. Précisons que de tels prêts n'impliquent aucun risque en capital pour leurs soucripteurs, car le FMI est, par construction, toujours remboursé sur ses propres crédits. En outre, ces avances ne présentent aucun caractère budgétaire pour l'État prêteur: il s'agit en réalité d'accords de swap («échanges») à partir des réserves en devises et en or des banques centrales (telle la Banque de France) et le FMI. Les pays émergents et le Royaume-Uni pourraient d'autant plus lui faire confiance «que seul le FMI a la compétence pour mettre en place des plans de redressement des finances publiques et contrôler ces plans de redressement», comme l'avouait avec candeur lundi Valérie Pécresse, notre ministre du Budget. «Dans le programme actuel de surveillance de l'Italie, le FMI est le seul maître à bord, sans la troika», observe Jean Pisani-Ferry, directeur du think-tank Bruegel à Bruxelles, ce qui offre un gage d'efficacité, note-t-il.
Un changement de gouvernance dans la crise européenne est en train de s'opérer au bénéfice du FMI. Il est de nature à rassurer - un mot clé dans la conjoncture présente - les pays émergents, qui ont eu eux-mêmes à subir ses foudres à la fin des années 1990! Christine Lagarde sera-t-elle de facto la première ministre des Finances de la zone euro?
La notation de la France est un épiphénomène derrière lequel diverses évolutions de la santé financière d’un pays se profilent. Le débat des derniers jours sur le baromètre de cette santé que sont les notations élude celui de l’évolution spectaculaire de la dette publique française, particulierement depuis 2007.
L’Institut National de la Statistiques et des Etudes Economiques (INSEE) nous a appris récemment que la contribution de l’État à la dette augmente de 52,6 Md€ au deuxième trimestre 2011. Il s’agit pour l’essentiel de sa dette négociable à long terme (+44,5 Md€).