Menu déroulant

. .

mercredi 31 octobre 2012

Performance des différentes classes d'actifs


UBS restructure sa division banque d'affaires et supprime 10.000 emplois

30% de crédits immobiliers en moins depuis janvier: du jamais vu!

Source: La Tribune
 
 
Une étude du Crédit Logement met en évidence une chute des crédits immobiliers d'une ampleur inédite en France. Sur les neuf premiers mois de 2012, le montant de crédits immobiliers accordés par les banques est en baisse de 30,5% par rapport à la même période de 2011.

Le montant des crédits immobiliers accordés par les banques a continué d’enregistrer un très fort recul au troisième trimestre avec une chute de 24,3% par rapport à la même période de 2011, selon une étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA publiée jeudi. "En août, la production a fortement reculé [...] puis en septembre, alors que le marché retrouve habituellement de la vigueur avec la rentrée, la reprise a été très molle", indique le Crédit Logement dans son étude. Pour les 9 premiers mois de 2012, la chute est encore plus brutale avec une baisse de 30,5% par rapport à la période correspondante de 2011.
Un paradoxe : le taux des crédits immobiliers se maintient à un niveau très bas et continue de baisser
Le paradoxe de cette situation réside dans le fait que le taux des crédits immobiliers se maintient à un niveau très bas et continue de baisser. Ainsi, les taux d'intérêt reculent depuis mars et ne sont plus très loin de leur plus bas niveau historique depuis 1945 (3,25% en moyenne) atteint en novembre 2010. En moyenne, ils se sont établis à 3,38% en octobre contre 3,43% en septembre et 3,97% en janvier.
La baisse des prix, elle, pourrait s'accentuer en dehors de Paris.

170 milliards de prêts accordés en 2007, 115 milliards (prévus) en 2012
Pour l'ensemble de l'année 2012, les crédits immobiliers accordés par les banques devraient être d'un peu plus de 115 milliards d'euros, soit une baisse de près de 30% par rapport à 2011 (un peu moins de 162 milliards), loin du record absolu de 2007 (170,2 milliards), estime Michel Mouillart, professeur d'économie à l'Université Paris-Ouest et auteur de l'étude.
Une chute d'une ampleur et d'une rapidité inédites
"Une chute d'une telle ampleur et d'une telle rapidité, on ne l'a jamais connu. Durant la dépression de 2008-2009, il aura fallu deux ans pour en arriver là. Cette fois-ci, il aura suffit d'un an", souligne Michel Mouillart. Ce renversement de tendance survient après une explosion de ces crédits depuis le début du siècle qui avait contribué à la bonne tenue du marché immobilier en France: 70,8 milliards en 2001, 87,3 en 2003, 143,7 en 2005 et 170,2 en 2007.

Olivier Delamarche mardi 30 octobre 2012

mardi 23 octobre 2012

Budget 2013 : la France est-elle dans le déni?

Source: finance.blog.lemonde.fr



 Gouvernement français a quelque chose de surréaliste.  Le pire, c’est que les critiques ne semblent même pas se rendre compte à quel point la nature du débat fiscal vire à l’absurde : l’asphyxie fiscale, le déclin de la France, la situation est gravissime et j’en passe!
Mettons les choses au point : personne ne souhaite payer des impôts, et chacun(e) souhaite en payer le moins possible. Ceci étant posé, la réforme fiscale du Gouvernement était totalement prévisible, et faisait clairement partie du programme présidentiel de François Hollande

Les dépensiers sont-ils partis?
Nicolas Sarkozy que la majorité a adulé et une bonne partie regrette, a précarisé la France. Vous souvenez vous du rappel à l’ordre de François Fillon par l’Élysée au début du quinquennat? Il avait osé dire que l’endettement de la France était excessif et que les finances publiques étaient en mauvais état.
Non seulement un démenti élyséen a coupé court au débat, mais on en a remis une couche de 50% soit 600 milliards de dette. Et tout cela n’a rien à voir avec la crise bancaire puisque tout a été remboursé, intérêts et principal, foi d’animal.
Qui plus est, les réformes n’ont pas été suffisantes : aucun des déficits budgétaires prévus n’a été tenu. Monsieur Sarkozy, en début de mandat a même eu l’idée de plaider des exceptions auprès des Ministres des Finances européens… après avoir donné des avantages fiscaux aux plus nantis. On se croirait sous George W. Bush.
Espérait-on que la remise en ordre de la compétitivité et des finances publiques de la France serait indolore ? Que les mesures ne s’imposeraient qu’aux autres ? La belle affaire ! C’est le moment des comptes ; ils sont mauvais, et doivent être corrigés.
Un équilibre tangentiel?
L’équilibre budgétaire est toujours a créer et a inventer. C'est un objectif qui ne s'atteint jamais totalement et de manière stable. Je ne suis pas compétent pour analyser les détails des mesures qui vous sont imposées, mais à première vue, le gouvernement a  vu juste. Il n’y a pas une catégorie de contribuables qui ne hurle pas au massacre, au viol…Cela signifie probablement que les mesures annoncées touchent toutes les catégories sociale-professionnelles.
Le chœur des esclaves sonne faux. Un peu de maturité aiderait : la France a –d’urgence- besoin de redresser ses équilibres macro économiques si elle ne veut pas que sa dette s’envole et que les taux d’intérêt augmentent. Les investisseurs semblent croire dans la capacité des Français de faire ce qu’il faut en cas de crise. En un an, les taux d’intérêt a dix ans sont passés de 3 à 2%. C’est remarquable et inattendu.
Mais il me semble que l’idée d’assurer que les diminutions de charges et d’impôts des entreprises soient strictement corrélées à des investissements et des emplois en France n’est pas une mauvaise idée.  Il ne saurait être question d’utiliser l’argent du contribuable pour ne pas y retrouver des avantages pour la Nation.
C’est dans l’équilibre entre l’austérité et la relance que se trouve la voie étroite de la responsabilité fiscale.

Vers une reprise ?
Il est temps que les débats plus ou moins démagogiques qui polluent les medias fassent place à une réflexion de fond. Il faudra 5 ans à l’Europe pour retrouver son équilibre.  Ce sera le cas de la France. Nous ne sommes sortis de l’auberge.
L’Italie reste le risque principal, et personne ne semble y prêter attention. Sa dette de 2.000 milliards d’euros à un rendement a dix ans 2,5 fois celui des obligations françaises. Elle est la seule menace  sérieuse qui pèse sur l'Eurozone.
Hormis ce risque d’explosion, les choses commencent à se stabiliser autour d’une croissance zéro. La perspective d’une remontée s’esquisse aux Etats-Unis et est prévue en 2013 pour l’Europe.
La France sera-t-elle au rendez-vous ?
Pour cela il n’y a que deux moyens : augmenter les revenus (impôts) et baisser les dépenses. L’enveloppe est de 30 milliards et elle doit être justement repartie. Il n’y a pas d’alternative.
Il faut payer ses dettes. C'est le moment des comptes.

L'indicateur du climat des affaires en France au plus bas depuis septembre 2009


Olivier Delamarche mardi 23 octobre 2012